Les Pages Vertes, mai 2004
Merci Daniel !

Atteint par la limite d'âge, Daniel avait dû quitter la présidence de la section football en mai 2004, pour devenir secrétaire. A cette occasion, il était revenu dans le journal du club sur les étapes de sa longue carrière et s'était confié dans un abécédaire.

L’enfance

« Je suis né le 14 août 1938, à La Chabossière. Mon père tenait un salon de coiffure et ma mère s’occupait de ses quatre enfants. Je suis le cadet. »

La découverte du foot

« C’est mon grand frère André, handicapé, qui m’a amené au football. Chez nous, nous n’avions pas de ballon. C’est lui qui a signé ma première licence au FC Nantes, en 1952. Comme il n’y avait pas d’équipe minimes au FCN, j’étais surclassé en cadets. C’est Albert Heil qui s’occupait de nous, et parfois, Emile Veinante, le coach des pros. »

L’école

« Comme elle était occupée par les Allemands, pendant la guerre, je n’y suis rentré qu’en 1945. Bien que moyen, j’étais un élève assidu. L’instituteur, M. Benoît, m’avait même confié le ballon de foot de l’école, avec mon copain Yvon Jacq. J’ai obtenu mon certificat d’études à l’âge de 13 ans et demi. » Le travail « Je suis entré aux PTT le 11 novembre 1952, comme télégraphiste, jusqu’en 54. Puis, j’ai travaillé aux chèques postaux, avant d’être muté à Paris un an, et de revenir à Nantes.»

L’arrivée à l’ASPTT

« Je suis entré à l’ASPTT Nantes football en 1956, par l’intermédiaire du président de l’époque, Pierre Bertholom. Je jouais le dimanche. Ailier gauche. Je marquais pas mal et j’aimais bien donner des buts. Après mon service militaire (58-60), j’ai joué le samedi en corpos, une équipe avec laquelle on a gagné de nombreux titres. Le dimanche, j’étais entraîneur et joueur du Loroux-Bottereau.»

1968, la révélation

« C’est en 1968 que j’ai commencé à assurer les tâches de secrétariat du club et la responsabilité des équipes de jeunes. En 1970, j’ai tout pris en charge, équipe première comprise. Je travaillais la nuit aux chèques postaux. Le jour, dans mon quartier des Dervallières, je voyais les gamins, dont Loïc Amisse, taper dans le ballon. C’est là que j’ai compris qu’il fallait s’appuyer sur la masse.»

L’essor de l’ASPTT

« A partir de là, le club a pris son envol. Nous avons mis en place le ramassage en car dans les grands quartiers (Dervallières, Bellevue, Breil-Malville). De 8-9 équipes en 1969, on est rapidement passés à 25. Même chose en ce qui concerne les résultats.»

Une génération en or

« De la première série de district, en 1969, nous avons réussi à nous hisser jusqu’en D4, en 1979. Et ce, en nous basant sur un groupe formidable, celui des Bourgeois, Moyne, Régent, Rouillé, Roy et compagnie. Des garçons dotés de qualités techniques et athlétiques indéniables, d’une grande rigueur, et liés par une camaraderie sans faille. »

La présidence

« J’ai cédé ma place d’entraîneur à Alain Bourgeois, en 1985. Un an plus tard, nous sommes arrivés à la Bergerie, avec toujours des résultats. En 1990, le président Max Nicolas a souhaité passer la main. J’occupe ce poste depuis. J’ai pris officiellement ma retraite de La Poste en 1994. »

L’évolution du football

« A mon époque, j’ai joué en WM, ou en 4-2-4. J’aimais le jeu en mouvement, à l’image de celui du Stade de Reims. J’adorais les joueurs combatifs, comme les Penvern, Marcel, Piantoni, Vincent ou Marche. Depuis, le football a considérablement évolué, et c’est tant mieux. Il s’est perfectionné, structuré, en même temps que les jeunes ont changé athlétiquement. Aujourd’hui, j’adore voir jouer des gars comme Henry ou Zidane. Au niveau des clubs, j’aime bien Arsenal et Wenger. Sochaux et Nantes, aussi. Il y a quelques années, j’appréciais Michel Hidalgo, aussi bien dans le jeu qu’il mettait en place que dans ses propos.»

L’avenir

« Si j’arrête la présidence, je ne quitte pas le club pour autant. Je serai secrétaire dans le nouveau bureau et je continuerai à suivre l’équipe première. Je souhaite que nous maintenions un bon niveau à l’ASPTT, tout en gardant un effectif large et une image de club dynamique.»

 

Daniel Réchet, de A à Z

A comme amitié, l’une des valeurs du club. Et puis A, comme ASPTT, bien sûr.

B comme le bonheur que j’ai eu de vivre de ma passion.

C comme convivialité, une valeur elle aussi attachée au club.

D comme dévouement, celui de tous les bénévoles, que je remercie.

E comme éducation, que le sport et le football peuvent apporter à tous les enfants.

F comme football, la passion de ma vie.

G comme générosité, un mot qui veut dire beaucoup.

H comme honnêteté, et comme Albert Heil, l’homme qui m’a appris le football et conseillé en tant qu’entraîneur.

I comme les internationaux que le club a eu, en équipe de France PTT. Une grande fierté.

J comme joie et j’en ai des milliers dans ma vie.

K comme je sèche !

L comme loyauté, une valeur de plus à mettre en exergue.

M comme Pascal Moyne, mon fils spirituel, fidèle au club, auquel il a énormément apporté, en espérant que ce n’est pas terminé.

N comme Nantes, la mairie qui, je le souhaite, continuera à nous aider, et le FCN, avec qui nous avons toujours eu des relations cordiales.

O comme Orvasserie, l’endroit d’où tout est parti.

P comme passion du football et la Poste, qui m’a permis de vivre mon rêve.

Q comme quantité et qualité. C’est dans la masse que sortent nos joueurs.

R comme Roy, Rouillé, Régent, des gars eux aussi fidèles à l’ASPTT et sur qui je peux m’appuyer.

S comme social, l’un de nos rôles, et comme sportivité et fair-play. Je suis fier que l’ASPTT ait été le premier club à signer la charte qualité avec le District.

T comme travail. La réussite ne passe que par là.

U comme union, celle qui fait la force, et celle des ASPTT sur qui nous comptons pour nous en sortir.

V comme volonté, sans quoi rien n’est possible.

WXYZ comme tout ce que j’ai oublié et tous ceux qui nous ont quittés.